Lovecraft, raté et salopard génial ?
« Oui, Lovecraft était raciste, d'un racisme à la fois psychologique et socioculturel. Sur le plan psychologique, son racisme est celui d'un raté vivant dans le souvenir d'une grandeur familiale disparue et dont l'œuvre littéraire restera de son vivant tout à fait confidentielle. Sur le plan socioculturel, Lovecraft baignait dans l'air du temps. Celui d'une Amérique qui luttait contre l'immigration, instaurait des quotas, défendait l'eugénisme pour prévenir le métissage et donc la dégénérescence de la race anglo-saxonne. » (Philippe Marlin)
Tout ça pour signaler aux lecteurs de Lovecraft (dont vous êtes, j’en suis sûr) la parution, aux éditions Bragelonne, de carnets illustrés (par Armel Gaulme) de nouvelles de cet auteur.
Déjà parus : " La cité sans nom ", " Dagon ", " Les rats dans les murs ", " Le chien ", " Le festival ".
Ces cinq nouvelles appartiennent au cycle du « Mythe de Cthulhu », poulpe démesuré, stellaire et télépathe.
Chez Lovecraft, l’intérêt de la description de l’effondrement psychologique de ses héros humains, l’emporte largement sur celui suscité par la crédibilité des « Choses » qui sont la cause de cet effondrement.
C’est tout le génie de Lovecraft.
Car comme le dit Armel Gaulme, « Qui, parmi nous, craint de croiser réellement, un octopode démoniaque au coin de la rue ? »